Dans l’Évangile de ce jour l’on voit Jésus abandonné par la foule de ses disciples et, se retournant vers ses plus proches compagnons, les douze, leur demander : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répond : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. ».
Avec la lettre aux Éphésiens, dans un passage souvent proposé lors des mariages, Paul invite les femmes à être soumises à leurs maris. Ce qui aujourd’hui, et fort heureusement, n’est plus audible et fait même scandale. Mais en fait il s’exprime à partir de son contexte culturel et, ce qu’il faut d’abord entendre, c’est son insistance pour que les hommes aiment leurs femmes… « comme leur propre corps ». Autrement dit, dans la relation de couple, exclure toute violence mais, il est vrai, pas celle du rapport de domination entre hommes et femmes. Autre temps, autre mœurs. Mais néanmoins la ferme volonté de Paul d’éradiquer la violence masculine dans l’intimité du couple est évidente. Ceci dit dans ce passage l’essentiel n’est pas là car, nous dit Paul, « ce mystère si grand, je le dis en référence au Christ et à l’Église ». Ici l’Église (concrètement nos communautés, chacun et chacune d’entre nous comme baptisé) est affirmée être le corps du Christ est c’est à cette affirmation que vise tout ce développement qui ne concerne qu’accessoirement les couples. Au-delà d’un concept théologique de l’Église corps du Christ, il y a une affirmation à la fois éthique et mystique. Mystique d’abord car dans cette communauté nous sommes appelés à faire l’expérience personnelle de l’union au Christ. Éthique ensuite car par notre agir communautaire et personnelle nous donnons à voir le Christ ici et maintenant.