Homélie du 17 mars 2019

Textes :

 

Frères et sœurs, le mercredi des Cendres, j’évoquais avec vous les quatre “P” que l’Église nous propose pour vivre un carême fructueux. Le “P” de la Prière, celui de la Pénitence ou Privation, celui du Partage et celui du Pardon !

Aujourd’hui c’est celui de la Prière qui retient mon attention…

Jésus en effet, emmène ses amis les plus proches sur la montagne pour prier, nous dit Saint Luc.

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Homélie du 6 mars 2019

Textes :

« Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! »

« Frères, nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. »

Voilà les deux appels lancés, l’un par le prophète Joël dans la première lecture et l’autre par l’apôtre Paul dans la seconde, qui nous invitent à entrer dans le temps du Carême.

Il s’agit bien d’une invitation… Elle s’adresse donc à notre liberté individuelle, à notre conscience personnelle…

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Homélie du 3 mars 2019

Textes :

Vous trouverez peut-être que j’ai l’esprit critique, mais j’ai parfois du mal avec les proverbes comme ceux  que nous venons d’entendre dans les lectures de ce jour.

La difficulté avec les “proverbes” c’est qu’on a un peu tendance à les utiliser en fonction du besoin qu’on en a et il est facile de les utiliser un peu dans tous les sens pour justifier des positions parfois opposées.

Nous sommes bien d’accord « qu’un bon arbre ne donne pas de fruit pourri et qu’un arbre qui pourrit ne donne pas de bon fruit ». Mais cela ne veut pas dire que quand on est malade on ne produit rien de bon !! Un proverbe ne prend son sens que placé dans un contexte bien déterminé. C’est une image pour nous aider à comprendre une idée.

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Homélie du 17 février 2019

Textes :

 Vous connaissez peut-être cette discussion des deux jumeaux encore dans le ventre de leur maman.

L’un demande à l’autre :

– Tu y crois, toi, à la vie après l’accouchement ?

– Bien sûr que j’y crois, répond le second. Il faut bien qu’il y ait quelque chose après l’accouchement. Il se pourrait que nous soyons ici en préparation pour ce que nous serons plus tard.

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Homélie du 10 février 2019

Textes :

 

« Éloigne-toi de moi Seigneur, car je suis un homme pécheur ! » Elle est surprenante cette réaction d’effroi de Pierre tombant aux genoux de Jésus…

Et pourtant j’ai l’impression que cette attitude est récurrente dans la Bible et qu’elle est même peut-être le thème que l’Église propose à notre méditation en ce 5ème dimanche du temps ordinaire.

En effet, on retrouve la même posture chez Isaïe, dans la première lecture. Dans sa vision du Seigneur trois fois saint, le grand prophète s’écrie : « Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! »

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Homélie du 3 février 2019

Textes :

 « Nul n’est prophète en son pays ! » Il n’est pas jeune ce dicton bien connu… C’est Jésus qui semble l’inventer en l’accolant à un autre « Médecin soigne-toi toi-même » devant les gens de son village !

Dans des périodes aux idées incertaines, comme celle que nous traversons actuellement, les chrétiens que nous sommes ont bien souvent le réflexe, comme tout le monde d’ailleurs, de s’en faire un bouclier : « Qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse : « Nul n’est prophète en son pays ! »

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Homélie du 20 janvier 2019

Textes :

Si vous avez été attentifs à la première lecture vous aurez peut-être comme moi ressenti comme un baume au cœur le grand appel à l’espérance que fait retentir Isaïe : « Les nations verront ta justice …/… On ne te dira plus “délaissée”. À ton pays nul ne dira “désolation.”»

Encore une fois, je ne peux m’empêcher de le référer à l’agitation qui traverse notre pays actuellement…

Toutefois, je note que l’espérance que stimule Isaïe, repose sur un engagement clair et net de sa part : « Pour la cause de Sion je ne me tairai pas, et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse que sa justice paraisse dans la clarté, et son salut comme une torche qui brûle.»

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Homélie du 6 janvier 2019

Il est beaucoup question de ronds-points ces derniers temps dans notre pays.

Le rond-point, lieux hautement symbolique de la croisée des chemins nous rappelle que toute vie est régulièrement confrontée à des choix…

Quelle direction prendre ? Pour aller où ? C’est probablement plus ou moins consciemment pour cela que le mouvement de contestation qui agite notre pays actuellement a choisi les ronds-points pour appeler à ralentir et à dialoguer…

Il me semble que tout appel au dialogue doit résonner positivement dans le cœur d’un chrétien…

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Homélie du 24 décembre 2018 (Arnage)

Textes :

 

Et voilà depuis qu’on en parlait ! Ca y est, c’est Noël !

Jésus est né et nous sommes en fête ! Bon anniversaire à tous les vivants !

Oh bien sûr, si nous regardons les actualités de notre monde, il n’y aura sans doute pas de grande différence entre hier et demain…

Notre terre reste traversée et meurtrie par un nombre incalculable de difficultés, de conflits, de gestion calamiteuse de ses ressources, de mépris et d’oppression des uns par les autres, d’égoïsme, d’abus de pouvoir en tout genre, de souffrances injustifiées, d’utilisation détournée du nom de Dieu pour commettre le mal, de refus de s’ouvrir à l’étranger ou à celui qui vient déranger nos habitudes, que sais-je encore…

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Homélie du 24 décembre 2018 (Allonnes)

Isaïe 9, 1 – 6 ; Tite 2, 11-14 ; Luc 2, 1-14

En écoutant Saint Paul demander aux croyants de son temps de « vivre dans le temps présent de manière raisonnable » je me suis demandé… non pas ce que cela pouvait bien vouloir dire, car l’expression même de « raisonnable » indique comme une évidence, évidence sans doute changeante au gré des circonstances, des temps et des environnements…mais bien plutôt ce qu’est un Dieu raisonnable qui serait en consonance avec ce « vivre de manière raisonnable ». Voilà une bonne question pour une veillée de Noël, non ?

Oui, alors je continue.

Si raisonnable pointe bien vers évidence alors ce qui en Dieu est évident c’est sa toute puissance et son jupitérien éloignement. Le pouvoir et la force voilà une évidente définition de Dieu. Un souverain tout puissant, cosmique à qui on fait des suppliques appelé prières. Ou/et une Énergie qui nourrit, renforce ma faiblarde vitalité jusqu’à une dilation astrale. Le vocabulaire change, impressionne mais tout cela revient au même. Un dieu utile et dévorant, à la mesure de tous les narcissismes et appétits. Malgré les apparences un tel dieu est terriblement proche de nous.

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