Homélie du 16 février 2020

Textes :
  Si 15, 15-20
  Ps 118 (119), 1-2, 4-5, 17-18, 33-34
  1 Co 2, 6-10
  Mt 5, 17-37

 

“Si tu le veux tu peux observer les commandements. Il dépend de ton choix de rester fidèle. »

Cher Père Grégoire et Sandro, cher frère et sœur, cher ami,

Je suis heureux de pouvoir prier ici ce matin avec vous.

Merci pour l’accueil et l’amitié.

Avant de dire quelques mots sur la Parole de Dieu que nous venons d’entendre, je voudrais vous inviter à prier pour la paix dans mon pays et particulièrement dans mon diocèse : Cette nuit, la paroisse Saint Jean-Baptiste d’Ouzal où j’ai été curé il y a 4 ans a été attaquée. Heureusement les prêtres ont réussi à s’enfuir et à se cacher. Que le Seigneur convertisse les cœurs des assaillants et que la paix revienne.

Aujourd’hui le Seigneur nous invite à rester fidèles, à observer ses commandements en tout temps. En temps de paix comme en temps de guerre.

Dieu qui veut notre bonheur éternel nous laisse libres mais nous conseille de choisir la vie.

En répondant à l’appel du Seigneur ce matin, nous exprimons notre ferme intention de dire non à la mort, non au péché !

Ben Sirac le Sage vient de nous le dire : « Si tu veux, tu peux.»

Notre seule force humaine ne suffit pas. Nous avons besoin du secours de Dieu, de sa grâce.

Dans l’Évangile que nous venons d’entendre, Jésus indique le chemin à suivre pour non seulement choisir la vie, mais pour vivre en enfant de Dieu appelé à la vie éternelle.

Jésus nous donne quelques astuces pour tenir bon et résister au péché. Le choix de la vie s’exprime par le renoncement permanent à tout ce qui peut nous éloigner de Dieu.

Jésus nous indique trois pistes pour choisir la vie :

  1. Le respect de la Loi.

Ce respect de la Loi, Jésus va le résumer en ces mots : Aimer Dieu et aimer son prochain.

Jésus qui a parfaitement accompli la loi et les prophéties en aimant Dieu et les hommes, nous invite à faire comme lui pour avoir la vie éternelle.

  1. Aller plus loin que le respect de la Loi.

Dans la loi vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre. Oui, et c’est déjà bien, mais il faut aller plus loin. La colère, les insultes et toute espèce de méchanceté sont passibles de la géhenne de feu.

Alors, là, nous sommes tous passibles de la géhenne de feu ! Qui en effet n’a jamais insulté ? Qui ne s’est jamais fâché contre quelqu’un ?

Mais, conscients que nous sommes tous faibles, et fragile, Jésus nous donne le moyen de reprendre la piste de la vie éternelle : La réconciliation, le pardon.

Lorsque tu vas présenter ton offrande, si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande devant l’autel et va te réconcilier avec ton frère.

La logique et la même pour l’adultère : il ne suffit pas de ne pas commettre l’adultère, (c’est déjà bien de ne pas en commettre), la convoitise est déjà un adultère. Pas facile !

Comment se tirer d’affaire ? Jésus nous propose une rupture radicale ! Il faut quitter la Source du péché qui peut-être en toi, il faut quitter la structure de péché qui t’attire, il faut se désolidariser de tout ce qui peut nous entraîner au mal.

En demandant à l’homme de ne pas répudier sa femme, Jésus nous invite là aussi à ne pas pousser les autres dans le péché qui sera alors dangereux à la fois pour eux et pour nous.

  1. La fidélité au choix.

Que notre parole soit oui si c’est oui, non si c’est non.

  • Veux-tu être baptisé, oui.
  • Veux-tu être ma femme, mon mari, oui.
  • Veux-tu être ordonné, oui.

Mais alors, d’où vient que tu fais ce qui est contraire à ton oui ?

Oui mais, Seigneur, notre monde nous propose des nouvelles manières de vivre…!

Et le Seigneur te dit aujourd’hui, avec Saint-Paul dans la deuxième lecture, toute nouvelle manière de vivre qui ne s’appuie pas sur ma parole est une sagesse de destruction.

Vas-tu continuer à suivre cette sagesse de destruction ? Non ! Que notre non soit non quand il s’agit du mal et que notre vie oui soit oui quand il s’agit du choix de la vie.

« Heureux les hommes intègres dans leurs voie, qui marchent suivant la loi du Seigneur.»

Amen