Homélie du 11 octobre 2020 (Antoine)

1ère lecture : Isaïe 25, 6-10a
Psaume 22
2ème lecture : Lettre de Saint Paul aux Philippiens 4, 12-14. 19-20
Evangile : selon Saint Matthieu 22, 1-14

Introduction : Nous sommes tous invités au festin des noces de l’Agneau, au banquet eucharistique, à ce repas de fête qui nous rassemble dimanche après dimanche pour dire ensemble « MERCI ».

Thème : Cela n’échappera à personne…qu’il est question dans tous les textes du jour DE REPAS, DE BANQUET, DE FESTIN.

Isaïe : alors que le peuple d’Israël subit l’exil, le prophète annonce un repas qui rassemblera tout le monde = espérance

Psaume : nous sommes invités à la table du Seigneur, amis et ennemis, la même table = unité

St Paul : même s’il sait vivre de peu, sobrement, Paul remercie les Philippiens de l’avoir accueilli dans l’abondance = solidarité

Evangile : Matthieu dresse le récit d’une parabole de Jésus sur le banquet du Royaume.

Evangile : c’est la fin du 4ème discours, l’évangile de Matthieu est construit en cinq grands discours. Le 4ème, c’est celui adressé à la communauté des disciples. Le 5ème qui suit sera sur les fins dernières : on suit Jésus qui monte vers Jérusalem, vers sa Passion/mort/Résurrection.

Notre page d’évangile raconte la dernière parabole du 4ème discours. On se souvient la semaine dernière, c’était la parabole des vignerons homicides.

« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. »

Le roi = Dieu Père ; le fils = Jésus ; banquet de noces = la vie éternelle.

Mais il y a un problème : toutes les autres mentions de repas (Isaïe, Psaume, St Paul) étaient sous le signe de la joie, de l’espérance, de l’unité. Ici, le roi est en colère. Ici les invités ne sont pas au rendez-vous.

Devant l’invitation : quelle réponse donner ? Le pape François, dans son encyclique parue dimanche dernier Fratelli Tutti (= tous frères), n’hésite pas à dire que nous sommes des « analphabètes de la relation ».

Que retenir ?

– Et nous, quelle réponse donnons-nous à Dieu qui nous invite, tous, gratuitement, au festin des noces de l’Agneau, au banquet de la vie éternelle ?

Nous avons le choix, Dieu nous laisse libres. Libres de répondre « oui » ou « non » à l’invitation. Libres de revêtir l’habit de fête ou pas.

Quel est cet habit ? Les orientaux avaient l’habitude d’offrir un habit de fête à leurs invités.

Voilà pourquoi le roi dit : « Mon ami, comment es-tu entré sans le vêtement de noces ? »

Quel est donc cet habit que nous offre Dieu ? Son Fils. Dieu le Père ne nous donne rien moins que son Fils, Jésus. Dieu se donne à nous, entièrement.

C’est le symbole du vêtement blanc que nous revêtons au baptême, comme Judite et Marie de notre ensemble paroissial l’ont revêtu il y a  peu, comme l’aube des servants/prêtres/diacres.

Revêtir le Christ, c’est au fond vivre comme lui a vécu, avec ses gestes de compassion, son regard de douceur, ses sentiments d’humilité et de patience.

Au fond, cette robe nuptiale, dira St Augustin, c’est « le vêtement de la charité ».

Fratelli Tutti : je citais ce texte du pape tout à l’heure, le pape nous y invite à revêtir le vêtement de la charité par la fraternité.

Hier à Assise aussi, l’Eglise nous a donné une figure de sainteté en béatifiant Carlo Acutis.

Bienheureux Carlo Acutis : un jeune Italien mort à 15 ans d’une leucémie, jeune comme tous les jeunes de son âge, aimant le foot, rire, chanter, etc. Mais à l’appel du Seigneur, il n’a pas hésité à répondre « Me voici, envoie-moi » : de son amour pour l’Eucharistie a rayonné son amour pour tous, en particulier des plus pauvres.

« Me voici, envoie-moi », c’est ce passage du prophète Isaïe qui a été retenu comme thème de la semaine missionnaire mondiale. Semaine de prière pour tous les missionnaires, à l’étranger comme Grégoire, dans nos quartiers comme chacun de vous…Mais aussi sur le continent numérique. C’est là que Carlo Acutis a semé l’Evangile, en annonçant la Bonne Nouvelle sur les réseaux sociaux, internet.

Au moment de célébrer et partager ce repas eucharistique, demandons au Seigneur, à l’exemple du Bienheureux Carlo Acutis, la force et la grâce de lui répondre : « ME VOICI, ENVOIE-MOI ».