https://www.aelf.org/2022-11-01/romain/messe
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 7, 2-4.9-14)
« Voici une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues » (Ap 7, 2-4.9-14)
Psaume (Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)
R/ Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur.
Lecture de la première lettre de saint Jean (1 Jn 3, 1-3)
« Nous verrons Dieu tel qu’il est »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 1-12a)
« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux ! »
En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux ! »
– Acclamons la Parole de Dieu.
La fête de la Toussaint a un caractère particulier, car elle ne commémore pas un fait, un évènement de la vie de Jésus ou de la vie de l’Eglise… C’est l’occasion pour l’Eglise catholique de célébrer l’œuvre de Dieu en évoquant le témoignage de chrétiens qui au fil des siècles ont donné chair à l’Evangile du Christ. Ces témoins ont servi l’humanité et l’Eglise en leur temps.. Ainsi, ils ont actualisé l’Evangile ; ils ont été les Apôtres du Christ Ressuscité.
Parce que Jésus est vivant, les saints ont cru la promesse qu’il a faite à ses disciples : « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde ».
Pourquoi l’église a-t-elle pensé judicieux de distinguer la fête de La Toussaint le 1° novembre et la commémoration des défunts de nos familles le 2 novembre. Les rites sont là pour faire mémoire, prier, nourrir notre foi…
Bon nombre de familles vont sur les tombes ou stèles de leurs proches , le jour de la Toussaint et se réunissent à cette occasion. C’est plus compliqué le 2 novembre.
L’important est qu’à l’occasion de la fête de la Toussaint, nous fassions mémoire des saints reconnus par l’Eglise pour le bien des fidèles et que nous fassions mémoire des personnes qui nous ont quittés, qui nous ont aimés, ont donné le meilleur d’eux-mêmes, et partagé leur foi.
Je reprends les mots du Pape François en Suède à la fête de la Toussaint 2016 : « Avec toute l’Église, nous célébrons aujourd’hui la solennité de tous les Saints. Nous nous souvenons, ainsi, non seulement de ceux qui ont été proclamés saints au long de l’histoire, mais également de beaucoup de nos frères qui ont vécu leur vie chrétienne dans la plénitude de la foi et de l’amour, au milieu d’une existence simple et cachée. Sûrement, parmi eux, il y a beaucoup de nos familiers, amis et connaissances.
Nous célébrons, par conséquent, la fête de la sainteté. Cette sainteté qui, parfois ne se manifeste pas dans de grandes œuvres ou dans des succès extraordinaires, mais qui sait vivre fidèlement et chaque jour les exigences du baptême. Une sainteté faite d’amour de Dieu et des frères.
Relisons l’Evangile des béatitudes en le posant sur les plaies de notre humanité et inspirons-nous du témoignage de l’une ou de l’un des nombreux saints de l’Eglise :
- bienheureux ceux qui supportent avec foi les maux que d’autres leur infligent et pardonnent du fond du cœur ;
- bienheureux ceux qui regardent dans les yeux les rejetés et les – marginalisés en leur manifestant une véritable proximité ;
- bienheureux ceux qui reconnaissent Dieu dans chaque personne
et luttent pour que d’autres le découvrent aussi , en toute liberté ;
- bienheureux ceux qui protègent et sauvegardent la maison commune, notre terre et ceux qui l’habitent ;
- bienheureux ceux qui renoncent à leur propre bien-être pour le bien d’autrui, le bien commun ;
- bienheureux ceux qui prient et travaillent pour la pleine communion des chrétiens… des religions… de tous les peuples ;
ils sont tous porteurs de la miséricorde et de la tendresse de Dieu,
ils font grandir le royaume de Dieu.
L’Apocalyspe de saint Jean nous ouvre une magnifique perspective : rejoindre cette foule immense de celles et ceux qui se sont laissés revêtir du vêtement du baptême des enfants de Dieu et se sont abîmés les mains en servant leurs frères et dans le même mouvement, ont témoigné du Christ ressuscité.