Homélie du 4 septembre 2022 (Michel)

https://www.aelf.org/2022-09-04/romain/messe

Lecture du livre de la Sagesse

              « Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? » (Sg 9, 13-18)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Philémon ( 9b-10.12-17)

« Accueille-le, non plus comme un esclave,

mais comme un frère bien-aimé »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc  (14, 25-33)

« Celui qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient

ne peut pas être mon disciple »

Nous ne pouvons faire abstraction de cette nouvelle année scolaire et étudiante qui commence.

Enfants, adolescents, jeunes étudiants, enseignants, parents, grands parents : que de monde attelé au développement de la personne.

Oui, nous allons nous préoccuper des résultats … Pour les uns les évolutions vont être source de satisfactions et pour d’autres la cause d’inquiétudes et d’interrogations…

 

En ce début d’année , je vous invite à ouvrir nos cœurs, à nous rendre attentifs  à ce monde de l’éducation, même  si nous ne sommes pas trop proches de ces réalités . Avec les jeunes, les enseignants et les parents concernés, nous rendre disponible à l’Esprit saint de Dieu pour éclairer le quotidien des uns et des autres

Il s’agit d’avoir la conviction qu’il est tout aussi important, si ce n’est plus important de prendre en considération l’éducation, les apprentissages des personnes et leur épanouissement, plutôt que d’avoir pour seul objectif, de devenir ingénieur informatique, ambassadrice, chirurgienne,  pilote automobile, grand cuisinier … ou toute autre profession…

Ce n’est pas le lieu ici d’évaluer l’enseignement secondaire ou l’enseignement supérieur…

Mais selon l’Esprit de l’Evangile, il y a place à une réflexion commune pour contribuer au développement de tout l’être et de toute personne.

N’entendons-nous pas fréquemment ; quel métier exercez-vous ou quel métier veux-tu faire plus tard ?

Nous risquons de définir les personnes par leur travail, leur métier. Considérons toute la personne, l’être.

 

L’autre aspect que je souhaite vous partager, c’est le climat qui entoure cette rentrée.

Je ne peux parler à la place des jeunes ou des parents…

Les problématiques qui se présentent à nous viennent sans aucun doute fragiliser la jeune génération… Je veux dire que les questions du dérèglement climatique, des ressources de la planète, des risques planétaires …peuvent être source d’angoisse, de peur ou de  démission…

 

Les textes de notre liturgie n’ont pas été choisis je pense en fonction de la rentrée scolaire. Pourtant, ces textes nous invitent me semble-t’il à regarder les réalités sans fuir, et sans nous décourager.

L’humanité a toujours été affrontée à des moments de stabilité et d’instabilité, des périodes troublées qui ont impliqué  que se lèvent des femmes et des hommes, qui, au nom de leur foi et de leur sens du bien commun, ont tracé des voies nouvelles pour libérer ou relever !

 

Jésus utilise un mot : préférer…  Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère ….  et même sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple…

Préférer c’est choisir,

Choisir c’est renoncer à qlelque chose qui m’attire, pour aller vers ce qui me semble préférable …   La question est pourquoi cette préférence…

Sans doute n’est-ce pas par facilité, par lâcheté, ou par orgueuil…

Mais parce que c’est ce qui va me grandir, etre bon ou va me mettre en capacité de servir le bien commun, un proche, mon peuple, le monde…

 

L’école, le Lycée, la fac ou la grande école sont des lieux privilégiés

mais ne sont pas exclusifs…

La famille, les loisirs,  les relations …  l’Eglise …

sont des lieux qui développent les centres d’intérêt… et ouvrent à la dimension spirituelle de l’être

 

Nous sommes parfois heurtés par la phrase de Jésus concernant nos attachements familiaux. Il ne nous dit pas de les compter pour rien désormais : ce serait injuste et   cruel pour ceux qui nous entourent ; et ce serait contraire à tout son enseignement d’amour et tout simplement aux commandements  (« tu honoreras ton père et ta mère ») ; cela veut sans doute dire : ces attachements sont bons, mais ils ne doivent pas être des entraves ; un attachement qui nous empêcherait de suivre le Christ ne serait pas un véritable amour.  Le lien qui nous unit au Christ par le Baptême, notre relation au Christ et à l’Eglise au quotidien éclairent nos choix, donne sens à ce travail d’apprentissage à travers l’école, les études

J’encourage les uns et les autres à partager sur ces questions et à nourrir cette réflexion par la prière et l’Evangile

Nous avons à rechercher ensemble les piliers qui vont être les bases de l’avenir des jeunes, de nos peuples, de l’humanité.

Ma réflexion a sûrement besoin d’être étayée…

J’espère pouvoir le faire avec vous et sous le regard de Dieu.