Homélie du jour de Noël – 2021

Un nouveau-né ! Emerveillement !

Quoi de plus beau !

Mesurons notre grandeur : Dieu nous a donné cette capacité de nous émerveiller et de nous attrister… de réagir, de ressentir, de créer et de détruire…

Prenons-nous la mesure du pouvoir qui est le nôtre ?
Accueillir la nouveauté qui nous rend différents, parce que nous ne sommes pas des robots, ou des pantins.
Ainsi Marie et Joseph ont fait cette expérience : un être prend corps et vient habiter leur être. Ils sont habités de cette présence de Jésus en qui ils reconnaissent Dieu.
Qui serions-nous si nous n’étions habités d’une foule de personnes. Qui serions-nous si nous n’avions conscience d’exister pour des personnes qui ont un nom, un visage.

En cette fête de Noël, nous nous redisons que rien ne remplace la relation à l’autre, aux autres.
Aucune acquisition, aucun voyage, aucun trésor, ne pourra combler l’être au plus profond, comme nourrissent les relations vraies.

Ainsi, nous mesurons que les discordes sont des lézardes qui fragilisent chacune des personnes concernées.
Aucune opération, aucun médicament ne peut guérir de ce mal. C’est le chemin du dialogue (peut-être grâce à l’intervention d’un tiers), que la réconciliation peut conduire à la communion.

Ainsi nos familles. Ainsi nos relations amicales, professionnelles.
Ainsi nos relations communautaires, chrétiennes…

Par Jésus, Dieu nous dit clairement qu’il est et qu’il vit, par et pour la relation avec ses créatures et toute sa création.
Dieu en faisant grandir son fils Jésus en Marie nous manifeste la dimension sacrée de chaque femme et de chaque homme.
Marie a été le Temple où Dieu s’est fait chair.
L’Eglise nous invite à nous reconnaitre nous-mêmes temple de Dieu – crèche …

Mais Jésus va passer par le Temple de la mort, le caveau…
Fils BIEN-AIME de Dieu, offrande lui-même par AMOUR des hommes, il est relevé, libéré des chaines humaines , de la mort, il est NOTRE SAUVEUR. Les témoins de sa résurrection, les femmes du matin de Pâques et les Apôtres vont proclamer que le Christ nous élève à Dieu dès aujourd’hui. Nous avons bien les pieds sur terre, mais nous sommes, par le Christ, animés de l’Esprit divin qui nous fait apôtres – missionnaires – soucieux d’apporter notre contribution au bien commun du monde, traversé par les ténèbres et la lumière.

Par Jésus, Dieu nous dit l’universalité : il ne vient pas pour être un rayon de soleil pour Marie et Joseph, ses cousins, cousines, sa bande d’amis pêcheurs et toutes celles et ceux qui le trouvent étonnant…
Jésus n’est pas seulement un rayon de soleil : il est la LUMIERE DU MONDE,
La LUMIERE POUR LE MONDE.
C’est NOEL ! Que notre coeur soit à cette dimension !