Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie – Dimanche 15 août 2021
1ère lecture : Apocalypse de saint Jean chapitre 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab
Psaume 44
2ème lecture : première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens, chapitre 15, 20-27a
Evangile de Jésus Christ selon saint Luc chapitre 1, 39-56
Avec Marie, chantons l’ESPERANCE !
- Sainte Thérèse de Lisieux voulait être prêtre pour prêcher sur la Vierge Marie
- « Jamais assez », ce sont les mots de saint Bernard pour dire que nos mots seront toujours trop pauvres, trop limités pour dire qui est Marie.
- « A Jésus par Marie », c’est la formule de saint Louis-Marie Grignion de Montfort (cf. les Montfortins, dont le Père Olivier Maire était le Provincial de France. Prions pour lui et sa communauté). On peut la prendre dans l’autre sens aussi : « A Marie par Jésus ». Comme pour nous dire qu’en nous approchant de Marie nous trouvons Jésus et en nous approchant de Jésus nous trouvons Marie.
→ Ce qui est certain, c’est que Jésus lui-même nous confie Marie sa mère, et en même temps nous confie à elle. En nous confiant mutuellement l’un à l’autre, Jésus semble nous rappeler le cœur de notre foi : Dieu se fait homme pour que nous entrions dans sa gloire, et pour cela il a choisi une femme pour être la mère de son fils, c’est-à-dire la mère de Dieu. Le cœur de notre foi c’est Dieu, Père-Fils-Esprit. Et Marie étant la mère de Dieu, de là découlent son Immaculée Conception, son Assomption, etc…
N’oublions pas, avec Marie, le point focal de notre foi, là où nous fixons notre regard, c’est bien le Christ.
→ Au pied de la Croix, nous sommes avec Marie fixant notre regard sur un crucifié. C’est lui le sauveur du monde ? Quel mystère n’est-ce pas ? Où est son triomphe ? Pourquoi s’est-il laissé tuer ? Et d’ailleurs aujourd’hui encore, ne faudrait-il pas se venger des assassins ? Montrer que nous ne sommes pas faibles ? Montrer notre puissance ?
- Ce n’est pas le message du Christ qui nous enseigne d’aimer nos ennemis.
- Ce n’est pas le message de Marie qui médite tous ces évènements en son cœur.
- Ce n’est pas le message de l’Eglise qui nous enseigne la fraternité universelle. (Pensons au dernier texte du pape François Fratelli Tutti, « tous frères »)
Les textes du jour nous invitent cependant à ne pas être dupes.
Dans la 1ère lecture, du livre de l’Apocalypse : La lutte. Oui il y a une lutte et du combat. Oui nous sommes dans ce « déjà-là et pas encore ». Il y a la parure de royauté de la femme mais il y a aussi le travail de l’enfantement qui demeure. En face il y a le dragon, féroce. Tous nous faisons cette expérience dans nos vies de la lutte.
La femme est ici figure de Marie, mais aussi de l’Eglise (les Pères de l’Eglise l’ont surtout commentée dans ce sens). Marie mère de Dieu est notre mère. L’Eglise est notre mère. Les deux participent du même enfantement pour nous d’être fils et filles de Dieu. La présence de l’Eglise, la présence de Marie nous accompagnent dans cette lutte.
Soyons sûrs de cette présence fidèle et attachons-nous à elle dans la prière. Prière en Eglise (un chrétien seul est un chrétien en danger…). Prière avec Marie. Elle prie avec nous, elle prie pour nous.
Dans a 2ème lecture, la 1ère lettre de saint Paul aux Corinthiens : Paul affirme « Christ est ressuscité ». Toute notre foi repose sur cette vérité fondamentale qui n’est pas une idée mais un évènement. De même l’Assomption s’inscrit dans la Résurrection du Christ. Marie est la première des rachetés, elle est notre grande sœur qui nous prépare une place au ciel, qui nous représente au ciel.
Dans l’évangile selon saint Luc : c’est le cantique de l’espérance. Oui, vraiment, avec Marie chantons l’espérance.
La vertu qui nous fait passer de l’expérience de la lutte à la foi en la Résurrection du Christ, la victoire de l’amour, c’est l’espérance.
C’est le chant du Magnificat, le cantique de l’espérance du peuple de Dieu en marche dans l’histoire.
Il est chanté partout dans le monde, le soir aux vêpres. Il résonne de manière particulièrement intense là où le Corps du Christ souffre aujourd’hui la Passion : à St Laurent sur Sèvre quand un prêtre est assassiné, dans les familles divisées, dans les prisons, les hôpitaux, le cœur des chômeurs, les barques de migrants, les pays en guerre, Haïti frappé par un nouveau séisme, etc…
Où il y a la Croix, pour nous chrétiens, il y a toujours l’espérance. S’il n’y a pas l’espérance, nous ne sommes pas chrétiens. Entendons le pape François nous le redire avec force : « Ne nous laissons pas voler l’espérance. Marie est toujours là pour marcher avec nous, souffrir avec nous, chanter avec nous le Magnificat de l’espérance. »
Chers frères et sœurs, unissons nos cœurs entre terre et ciel, entre notre marche terrestre et notre patrie céleste, pour chanter avec Marie l’espérance.